Publié dans Editorial

Vrais problèmes !

Publié le mercredi, 30 octobre 2024


Et on revient. Après avoir rôdé ici et là en faisant le tour des grands sujets de l’heure, on revient toujours à ce calvaire insoutenable que la JIRAMA fait subir au peuple.
Jamais le pays n’a vécu autant de crises d’eau et d’électricité. Elles interviennent à tout moment de la journée et de la nuit. Les bidons jaunes plantent le décor dans tous les quartiers de la Capitale et périphéries. La grogne des usagers se généralise. Jusqu’à présent, les mouvements de contestation ne dépassent pas les limites des quartiers. Personne ne souhaite guère que les ires n’aillent pas au-delà des limites des quartiers sinon on ne saura déterminer les issues ! Si les problèmes d’eau commencent à être maîtrisés en raison des interventions des camions citernes qui approvisionnent régulièrement  les quartiers, les coupures d’électricité continuent de tordre le cou des abonnés. Les usagers du Réseau interconnecté d’Antananarivo constituent le gros lot des victimes. Il arrive que la coupure d’électricité perdure jusqu’à la moitié de la journée. Les dégâts occasionnés se chiffrent à des sommes inqualifiables. Les petites, les moyennes et grandes entreprises s’agenouillent. Les micro-entreprises telles les ateliers de soudure, les salons de coiffure, les cybercafés, entre autres, qui nourrissent des familles nombreuses passent leur journée à attendre le retour du courant. Tandis que les grosses pointures croulent sous le poids de coûts du carburant car étant obligées de recourir aux groupes électrogènes. L’économie, en général, risque de couler si l’enfer persiste.
Voilà des mois voire des années, la JIRAMA nous fait avaler la couleuvre. Elle présente des excuses sinon des explications bidon. Du n’importe quoi ! Une fois, les techniciens avancent le cas de vétusté des infrastructures, des machines, etc. Une autre, ils s’excusent des problèmes internes. Actuellement, on met sur le dos de l’étiage, la faiblesse du niveau de l’eau, l’origine du chaos. Mais, beaucoup d’observateurs croient comprendre que les vrais problèmes de la JIRAMA se trouvent ailleurs. Madagasikara demeure Madagasikara, le cours de la nature n’a rien changé. Tous les ans, en cette période, tout le monde le sait qu’on est en période d’étiage mais tous les ans, la JIRAMA parvient à surmonter tant bien que mal le problème. Mais pourquoi en cette année la crise est insupportable. Où sont les vrais problèmes ? Allons-y droit au but ! Le premier vrai problème est la caisse de la société. Vide ! La JIRAMA doit avant tout instaurer la bonne gouvernance. Le public a droit de savoir les suites de ces malversations financières qui crevaient la caisse. On vole et on disparait ! JIRAMA ne peut pas envisager de se payer des carburants pour faire fonctionner les groupes au cas où les turbines ne pourraient pas fonctionner à plein régime. Ensuite, les recettes mensuelles ne peuvent pas prendre en charge les dépenses de la société. Lesdites recettes s’élèvent de 80 à 90 milliards d’Ar mais les dépenses atteignent les 180 milliards d’Ar. C’est inimaginable. Un vrai problème qu’on occulte. Il va falloir à tout prix réduire les charges mensuelles. Impossible avec un personnel pléthorique. Il faut oser jusqu’à réduire de moitié l’effectif du personnel. Problème du problème : on n’ose point en envisager ! Pourquoi ? La toute puissante « Intersyndicale » bloquera.
Et on est là !
Ndrianaivo

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Editorial

  • Signal fort (II)
    Selon la décision de l’UNESCO, les forêts humides de l’Atsinanana de Madagasikara ont été retirées de la liste du patrimoine mondial en péril. Cette décision fait suite à une amélioration de ces forêts, grâce à des efforts de gestion et de protection. Quoiqu’on dise notamment du camp adverse qui tente toujours de relativiser sinon banaliser les efforts accomplis, il s’agit d’un signal fort témoignant le redressement du pays.

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